Suite à une question postée sur le blog d’Ohemeg, j’ai eu envie de vous parler d’un de mes sujets favoris. Je ne sais pas vraiment comment ça va se terminer, plein de souvenirs, de sentiments, de sensation me viennent à l’esprit. Je revois le livre de cuisine de feu mon grand-père maternelle, que j’ai admiré pendant 20 ans derrière ses fourneaux, il était pour moi l’âme de la famille (je pleure en écrivant ces lignes heureusement que le clavier est loin), seul mâle parmi sa femme et ses quatre filles à la voix toute plus aiguë les unes que les autres… La façon dont il travaillait les ingrédients, la magie qui s’échappait de sa cuisine et sa voix forte quand il chantait devant les casseroles, sont des souvenirs qui sont encrés en moi pour toute ma vie et celles d’après. Ma mère aussi était en cuisine avec ce grand homme, et c’était un combat au quotidien ! (pas facile de travailler avec quelqu’un d’aussi entêté que soi-même). Elle a apporté le côté innovant à cette cuisine (je lui ai d’ailleurs volé certaines de ses recettes), elle est pour moi limite infaillible, car même quand elle fait un test c’est toujours réussi (ce qui n’est, malheureusement, pas mon cas). Avec de pareils antécédents forcément je place toujours la barre très haut. Mais, quand je tente de réaliser une idée, la pression (que je me mets toute seule comme une grande) s’envole, mon esprit se vide et la magie opère (bon après quand je dresse les assiettes je suis jamais satisfaite car je recherche la perfection mais c’est un autre problème). Affaire à suivre…